Résolution adopté par l'AG du CLAE

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Adopté à l’unanimité par les représentants des 31 associations présentes

Le Clae s’investit depuis de nombreuses années pour favoriser les relations qui unissent les résidents du Luxembourg ainsi que sur les métissages culturels créés par ces liens. Dans un climat géopolitique international tendu, où les identités se crispent, où tous les possibles politiques se mesurent, nous croyons plus que jamais que travailler pour instaurer ou conserver le dialogue entre citoyens, entre cultures, est essentiel. Ce sont ces relations, inscrites dans des histoires, mémoires et cultures partagées, qui pourront forger demain une société soudée, dans un pays qui considère chacun de ses habitants comme un citoyen à part entière. Dans cette perspective, les questions de la valorisation culturelle, l’accueil des personnes venues en migrations et de la citoyenneté de résidence restent fondamentales pour envisager notre devenir commun.

Depuis le 1er avril, la loi sur l’acquisition de la nationalité luxembourgeoise a été réformée. Si cette nouvelle loi facilite les conditions d’accès à la nationalité, notamment en baissant le délai de résidence pour l’obtenir, l’un des plus grands changements est son ouverture au droit du sol de première génération. Ces nouvelles mesures permettent à tout enfant né sur le territoire luxembourgeois de parents y résidant légalement d’obtenir la nationalité sur simple demande à la commune dès l’âge de 12 ans. L’instauration de ce droit du sol, est, à nos yeux, un premier pas vers un changement de conception de la citoyenneté, liée à la résidence. Il signifie également la reconnaissance des enfants qui sont nés et ont grandit dans notre pays.

Cette avancée ne doit cependant pas masquer d’autres réalités. La question de l’accueil des personnes venues en migrations, y compris les personnes y trouvant refuge par une demande de protection internationale reste critique. Aucune stratégie à long terme ne semble avoir été mise en place par le Gouvernement et ce manque de vision pourrait, à moyen terme, amener de nombreuses fractures au sein de la société. Le Gouvernement, par des actions et concertations interministérielles, doit prendre conscience des défis liés à la démographie particulière du Luxembourg et offrir à chacun un espace d’égale participation à la société.

Au vu des réflexions qui précèdent, l’Assemblée Générale du CLAE réunie le 27 juin s’engage

- à continuer à œuvrer en faveur du dialogue interculturel, du métissage culturel et de la valorisation des cultures présentes au Luxembourg dans le but de dépasser toute crispation identitaire et permettre au Luxembourg de construire un devenir commun. Les identités, en perpétuel mouvement, ne doivent pas être figées par des discours, des débats, qui tendent à les enfermer dans une unicité.

- à militer sur toutes les questions liées à l’égalité dans la société ; nous continuerons en tant que plateforme d’associations issues de l’immigration, à nous engager pour que toutes les questions liées à l’accueil, aux inégalités socio-économiques, au logement, à l’éducation puissent trouver un écho et une réponse au sein de la société civile et du monde politique. Nous insisterons auprès de l’Etat pour que le CLAE services puisse continuer, voire renforcer le travail qu’il effectue depuis de nombreuses années en faveur de l’accueil et de l’orientation des personnes venues en migration. 

- à agir pour une meilleure participation et inscription des résidents de nationalité étrangère dans la société luxembourgeoise, tant au niveau culturel, social, économique que politique.

- à relayer les revendications du Collectif Réfugiés, dont il est membre, concernant l’autonomisation, l’insertion professionnelle et la scolarisation des personnes et enfants demandeurs de protection internationale et à s’investir pour que des mesures favorisant l’autonomie des personnes, leur accès au marché du travail, à la formation et au logement soient politiquement mises en place.

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