La citoyenneté est une humanité en commun

Le Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté est le bel exemple de l’engagement. D’abord de l’engagement associatif qui depuis plus de trente-cinq ans cultive dans cet événement une nouvelle manière de faire société au Luxembourg, tous ensemble. Heureusement, à travers le monde et dans le pays, les femmes et les hommes sont encore et toujours révoltés : ils dénoncent injustices sociales, scolaires, discriminations territoriales, injustices culturelles, pesanteurs patriarcales, féminicides, etc. Ces échos du monde résonnent lors de plusieurs rencontres au festival et tous, nous sommes libres d’y participer, d’y témoigner, d’y discuter. Notre manifestation manifeste aussi de l’engagement individuel, car nombreux, une noria de bénévoles contribue à sa réussite.

Le Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté est le beau signe de la solidarité porté par des projets façonnés dans le pays et dans l’autre pays, celui du départ qui se rappelle à notre souvenir chaque jour, chaque jour plus près, chaque jour plus loin. Cette balançoire de la vie, ce mouvement de la migration sont le tempo profond de l’humanité, notre marche en avant, une communication qui nous relie les uns aux autres.

Le Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté est la belle aventure d’une humanité en partage ou l’étrangeté peut devenir même.

Le Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté est la belle perspective, inventée, découverte, cultivée, façonnée, maçonnée, tricotée, tissée qui fait surgir une humanité que nous découvrons commune. Dans le souk des stands associatifs que nous aimons assembler en partenariat, le verbe y est haut, les musiques riches, les mémoires dites ou chuchotées, les débats et les controverses incessants, les littératures conviviales. Ce grand rassemblement est une improbable réunion où le métissage culturel, humain, linguistique devient enfin le signe d’une évidente pureté.  Il dépasse l’idée saugrenue du grand remplacement, ce costume d’une pauvre identité.

Le Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté est aussi de la belle littérature, de la belle création artistique — de là-bas-ici-là-bas-ici —. C’est un grand Salon du livre et des cultures, c’est une étonnante rencontre des arts contemporains. Notre festival fait culture, c’est certain. Même si cette évidence doit encore être intégrée.

JPR/CLAE / 31-01-2020