Coopération Luxembourg Monténégro
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| Fête du Monténégro à Pétange, le 16 juin 2012 |
Un pont entre deux pays
Le Monténégro est un joli pays de 670 000 habitants, qui fait cinq fois la taille du Luxembourg. Munir Ramdedovic, président de la Coopération Luxembourg Monténégro (CLM), présente pour Horizon son pays d’origine mais aussi les objectifs et les projets de cette association créée il y a trois ans.
Depuis quand la CLM est-elle active ?
Munir Ramdedovic : La CLM a été créée en 2009 par un groupe d’amis. Nous étions déjà actifs dans d’autres associations de la communauté monténégrine. L’indépendance du Monténégro nous a rendu encore plus actifs dans le bénévolat. Plusieurs associations ont été créées et on a vu la nécessité d’une association qui s’occupe d’intégration, de la promotion de notre culture et de coopération entre le Luxembourg et le Monténégro.
Quels sont vos objectifs premiers ?
Munir Ramdedovic : Au Luxembourg, notre but est d’intégrer la communauté monténégrine dans tous les domaines. Il y a eu différentes périodes dans l’immigration monténégrine au Luxembourg. Les premiers sont venus dans les années 1970 en tant que travailleurs. Dans les années 90, cette immigration s’est intensifiée avec l’instabilité dans la région des Balkans. Aujourd’hui, environ 12 000 Monténégrins vivent au Luxembourg, parmi lesquels deux ou trois milles ont déjà opté pour la nationalité luxembourgeoise. Notre but est bien sûr de présenter aussi notre culture, car l’intégration ce n’est pas changer notre identité, mais que toutes les populations du Luxembourg vivent en harmonie en conservant leur identité. Aujourd’hui, les Monténégrins travaillent dans tous les domaines, que ce soit dans les institutions de l’Etat ou dans les entreprises, qu’ils soient très ou peu qualifiés.
Quelles sont vos principales activités ?
L’an dernier, nous avons réalisé un projet assez important pour l’inscription sur les listes électorales dans le cadre de la campagne nationale de sensibilisation « Je peux voter ». Nous étions nombreux à participer à ce projet et je peux dire avec fierté que les Monténégrins ont été proportionnellement la deuxième communauté la plus nombreuse à s’inscrire sur les listes électorales. Je suis heureux de voir que la jeune population s’intègre bien, et nous essayons, à travers différents projets, de les rendre plus actifs dans la vie sociale du pays.
Nous participons également au Festival des migrations et au salon du livre organisé par le Clae. Nous y avons notamment organisé des tables rondes, mais nous y invitons aussi des groupes folkloriques. Nous mettons également en place des projets qui ont pour but le développement du Monténégro, notamment par des échanges estudiantins.
Quand nous avons réalisé notre projet « Je vote et vous ? », nous nous sommes rendu compte que l’histoire du Monténégro était très peu connue au Luxembourg. Nous avons alors pensé à traduire un livre d’histoire du Monténégro en français, projet sur lequel la CLM a travaillé six mois et qui a été présenté en juin dans différentes communes dans le cadre d’une semaine autour de la culture monténégrine que nous avons organisé.
Il est vrai que l’histoire des pays balkaniques, et par conséquent du Monténégro, est parfois méconnue et difficile à appréhender au Luxembourg…
Les pays des Balkans sont composés d’une multitude de cultures et il est difficile de comprendre tous les conflits passés. Les guerres des années 90 sont pour moi avant tout une question politique car ces peuples ont toujours été amenés à vivre ensemble. La Yougoslavie était composé de six républiques et deux régions autonomes. La Slovénie a proclamé son indépendance la première. La Croatie a obtenu la sienne après plusieurs années de guerre et ce fut plus compliqué encore pour la Bosnie-Herzegovine. Le Monténégro a été amené à faire une union avec la Serbie pour éviter les conflits et a proclamé son indépendance quand la situation s’est apaisée.
Les autorités ont organisé un référendum sur la question de l’indépendance du pays auquel 87% de la population a participé. 55% se sont positionné en faveur de l’indépendance, qui a été proclamée en 2006. La monnaie officielle du Monténégro depuis son indépendance est l’euro, devise que nous utilisions déjà avant 2006. Le Monténégro a déposé sa demande d’adhésion à l’Union européenne en 2008 et le but de la population aujourd’hui est vraiment que cette adhésion aboutisse au plus vite. Lorsque ce sera fait, je crois que les Monténégrins du Luxembourg auront un rôle à jouer car de par la particularité linguistique du pays, ils maîtrisent au moins quatre langues et le Monténégro aura besoin de telles personnes pour les institutions européennes et les traductions. Nous promouvons d’ailleurs également l’apprentissage de notre langue maternelle, car nous pensons que cette connaissance est non seulement utile pour le Monténégro, mais aussi pour le Luxembourg.
Depuis quand la CLM est-elle active ?
Munir Ramdedovic : La CLM a été créée en 2009 par un groupe d’amis. Nous étions déjà actifs dans d’autres associations de la communauté monténégrine. L’indépendance du Monténégro nous a rendu encore plus actifs dans le bénévolat. Plusieurs associations ont été créées et on a vu la nécessité d’une association qui s’occupe d’intégration, de la promotion de notre culture et de coopération entre le Luxembourg et le Monténégro.
Quels sont vos objectifs premiers ?
Munir Ramdedovic : Au Luxembourg, notre but est d’intégrer la communauté monténégrine dans tous les domaines. Il y a eu différentes périodes dans l’immigration monténégrine au Luxembourg. Les premiers sont venus dans les années 1970 en tant que travailleurs. Dans les années 90, cette immigration s’est intensifiée avec l’instabilité dans la région des Balkans. Aujourd’hui, environ 12 000 Monténégrins vivent au Luxembourg, parmi lesquels deux ou trois milles ont déjà opté pour la nationalité luxembourgeoise. Notre but est bien sûr de présenter aussi notre culture, car l’intégration ce n’est pas changer notre identité, mais que toutes les populations du Luxembourg vivent en harmonie en conservant leur identité. Aujourd’hui, les Monténégrins travaillent dans tous les domaines, que ce soit dans les institutions de l’Etat ou dans les entreprises, qu’ils soient très ou peu qualifiés.
Quelles sont vos principales activités ?
L’an dernier, nous avons réalisé un projet assez important pour l’inscription sur les listes électorales dans le cadre de la campagne nationale de sensibilisation « Je peux voter ». Nous étions nombreux à participer à ce projet et je peux dire avec fierté que les Monténégrins ont été proportionnellement la deuxième communauté la plus nombreuse à s’inscrire sur les listes électorales. Je suis heureux de voir que la jeune population s’intègre bien, et nous essayons, à travers différents projets, de les rendre plus actifs dans la vie sociale du pays.
Nous participons également au Festival des migrations et au salon du livre organisé par le Clae. Nous y avons notamment organisé des tables rondes, mais nous y invitons aussi des groupes folkloriques. Nous mettons également en place des projets qui ont pour but le développement du Monténégro, notamment par des échanges estudiantins.
Quand nous avons réalisé notre projet « Je vote et vous ? », nous nous sommes rendu compte que l’histoire du Monténégro était très peu connue au Luxembourg. Nous avons alors pensé à traduire un livre d’histoire du Monténégro en français, projet sur lequel la CLM a travaillé six mois et qui a été présenté en juin dans différentes communes dans le cadre d’une semaine autour de la culture monténégrine que nous avons organisé.
Il est vrai que l’histoire des pays balkaniques, et par conséquent du Monténégro, est parfois méconnue et difficile à appréhender au Luxembourg…
Les pays des Balkans sont composés d’une multitude de cultures et il est difficile de comprendre tous les conflits passés. Les guerres des années 90 sont pour moi avant tout une question politique car ces peuples ont toujours été amenés à vivre ensemble. La Yougoslavie était composé de six républiques et deux régions autonomes. La Slovénie a proclamé son indépendance la première. La Croatie a obtenu la sienne après plusieurs années de guerre et ce fut plus compliqué encore pour la Bosnie-Herzegovine. Le Monténégro a été amené à faire une union avec la Serbie pour éviter les conflits et a proclamé son indépendance quand la situation s’est apaisée.
Les autorités ont organisé un référendum sur la question de l’indépendance du pays auquel 87% de la population a participé. 55% se sont positionné en faveur de l’indépendance, qui a été proclamée en 2006. La monnaie officielle du Monténégro depuis son indépendance est l’euro, devise que nous utilisions déjà avant 2006. Le Monténégro a déposé sa demande d’adhésion à l’Union européenne en 2008 et le but de la population aujourd’hui est vraiment que cette adhésion aboutisse au plus vite. Lorsque ce sera fait, je crois que les Monténégrins du Luxembourg auront un rôle à jouer car de par la particularité linguistique du pays, ils maîtrisent au moins quatre langues et le Monténégro aura besoin de telles personnes pour les institutions européennes et les traductions. Nous promouvons d’ailleurs également l’apprentissage de notre langue maternelle, car nous pensons que cette connaissance est non seulement utile pour le Monténégro, mais aussi pour le Luxembourg.
Propos recueillis par Kristel Pairoux lors de l’émission Un autre regard
diffusée le 11 juin 2012 sur les ondes de Radio Latina
diffusée le 11 juin 2012 sur les ondes de Radio Latina
Coopération Luxembourg Monténégro : www.clm.lu - info@clm.lu
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