Si le monde est désenchanté alors…

 

Les idéologies seraient en miettes ? Tout du moins celles qui depuis le 19e siècle composaient nos manières d’être, de voir, de penser. Les révolutions industrielles d’alors et toutes les ruptures qui les accompagnaient auront produit de nombreuses catégories de pensées, pour le meilleur et souvent pour le pire. Les nouvelles fractures depuis la chute du mur de Berlin et l’ascension numérique sont aussi profondes que celles qui surgissaient quand les campagnes venaient créer les faubourgs de nos villes.

Aujourd’hui ce ne sont pas les campagnes qui viennent recomposer les villes mais des hommes et des femmes qui fuient en nombre les terres en guerres, les terres pauvres, les terres sans terre. Ce mouvement de migrations nous le connaissons déjà, mais il était des pays alentours ou des anciennes colonies des pays industrialisés. Aujourd’hui, il s’inscrit sur des routes plus anciennes qui passaient par Constantinople, les échanges méditerranéens ou par Al Andalus.

Le Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté raconte, avec les associations et les personnes qui sont présentes, les ruptures des siècles d’avant, les brisures contemporaines, les destins tragiques de la veille. Le festival tous les ans recompose, raconte, traduit, instruit, débat, réconcilie, adoucit, enseigne sur ce qu’il est possible de reconstruire, de réinventer, de proposer, d’installer à partir d’itinéraires improbables et de douloureuses migrations. La convivialité et le désir circulent dans les stands associatifs des associations issues ou héritières de l’immigration : elles nous invitent à se rencontrer, à ne pas douter des temps difficiles et indéchiffrables, à devenir citoyens, à s’inscrire sur cette terre, à écouter ses murmures. Si le monde est désenchanté alors… viens au Festival. 

JPR /CLAE

 

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