Faire société ensemble : un idéal citoyen
A propos du 28ème Festival des migrations, des cultures et de la Citoyenneté à Luxembourg
Nous aimons les fêtes, les convivialités, les rituels, les mémoires et les transmissions. Ils décrivent souvent, bien plus qu’un long discours, l’âme d’une société. Nous saisissons ainsi sur le vif sa profondeur et ses transformations sociales et culturelles. Nous découvrons alors sa structure et le mouvement d’équilibre ou de déséquilibre de ses composantes. Une fois par an à l’équinoxe de printemps, le festival exprime tous ces flux, ces reflux, ces écumes, ces remous, ces paroles. Le Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté est aujourd’hui le désir pour demain.
Depuis bientôt trente années, le Festival, accompagné de nombreuses dynamiques associatives venues de tout le pays, des régions voisines, des pays de départ, donne à entendre, à regarder et à comprendre le Luxembourg qui fait monde. À qui sait y voir, notre-votre festival est un instantané de notre société et les visiteurs profanes ne s’y trompent pas en découvrant une humanité au Luxembourg qu’ils n’imaginaient pas.
Avec des pas d’échassier, de multiples expressions culturelles et de nombreuses questions sociales arpentent le Grand-Duché toute l’année. Elles se retrouvent, se croisent et se meuvent dans les allées de la manifestation, sur la scène, dans les stands, dans les cuisines et les expositions, dans les rencontres littéraires, aux comptoirs et aux débats du festival.
Le Festival ne milite pas pour un vivre-ensemble : nous vivons depuis toujours ensemble. Nous préférons faire ensemble. Le Festival n’est pas un acteur pour l’intégration : integrare - rendre entier avec le mouvement de participation des citoyens est d’abord affaire de droits égaux pour tous. Nous militons pour une égalité citoyenne pour tous les résidents. Le Festival ne souhaite pas discriminer entre des non-identités — non-Luxembourgeois, migrants, frontaliers, … — mais plutôt s’engager pour faire société ensemble. Le Festival ne veut pas désigner des « communautés », pour ne pas assigner des identités complexes en perpétuel mouvement, pour ne pas particulariser les appartenances nationales ou les références culturelles. Nous préférons, à tous les étages de notre manifestation, montrer le mouvement des expressions de la société. Le Festival est le lieu d’un idéal citoyen qui ne s’adresse pas à des groupes spécifiques, mais aux expressions associatives et à chacun, là où il se trouve, sur ce sol où il vit, d’où qu’il vienne, pour être et devenir.
RJP/CLAE
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